Cancer du poumon

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Les Poumons 

Les poumons sont une paire d’organes spongieux situés dans la poitrine, qui sont séparés par le cœur. Les poumons sont divisés en lobes1 . Le poumon droit se compose d’un lobe supérieur, d’un lobe moyen et d’un lobe inférieur, tandis que le poumon gauche n’a qu’un lobe supérieur et un lobe inférieur. Lorsque vous inspirez, l’air passe par votre nez et votre larynx et pénètre dans la trachée. Juste avant d’atteindre les poumons, la trachée se divise en deux voies respiratoires plus petites appelées bronches, une bronche pour chaque poumon. Ces voies respiratoires se divisent en tubes de plus en plus petits appelés bronchioles, qui se terminent dans les alvéoles. Les alvéoles sont des sacs d’air microscopiques où l’oxygène contenu dans l’air inspiré entre dans le sang et où le dioxyde de carbone est extrait du sang et finit par être expiré. Chaque poumon est entouré et protégé par la plèvre, deux couches d’une mince membrane pleurale. L’espace pleural qui sépare les deux couches contient une petite quantité de liquide pleural pour lubrifier les membranes afin qu’elles puissent facilement glisser l’une sur l’autre pendant la respiration. Sous les poumons se trouve le diaphragme, une mince couche de muscle qui vous aide à respirer.


Structure des poumons 
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Le cancer du poumon

Les cellules sont les éléments constitutifs des tissus et des organes. Normalement, avant de mourir, une cellule produit une nouvelle cellule pour la remplacer. Toutefois, il arrive parfois qu’une cellule devienne anormale et crée de nombreuses copies d’elle-même. Ces copies s’agglomèrent et forment une tumeur, qui est un amas de cellules anormales. Elles imitent les cellules saines afin d’échapper aux défenses naturelles du corps.
Les tumeurs bénignes, comme les grains de beauté, ne peuvent pas envahir les tissus environnants et se propager dans d’autres parties du corps. Les tumeurs malignes sont cancéreuses. Elles continuent à croître et à envahir les tissus environnants. Parfois, des cellules cancéreuses se détachent de la tumeur et se rendent à d’autres organes en passant par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques. Ce processus est appelé métastase. Le cancer peut produire des métastases dans n’importe quelle partie du corps : toutefois, les cellules cancéreuses provenant d’une tumeur pulmonaire se propagent le plus souvent à l’autre poumon, aux ganglions lymphatiques, aux glandes surrénales (situées au-dessus de chaque rein), aux os, au cerveau et au foie.
Les cancers sont nommés en fonction du site où ils naissent : dans le cas du cancer du poumon, la tumeur primaire se trouve dans le poumon. Même lorsque le cancer du poumon se propage à d’autres parties du corps, le diagnostic reste celui de cancer du poumon, et le cancer qui s’est propagé est une tumeur secondaire ou un cancer du poumon métastatique. De même, si un cancer dont l’origine est ailleurs se propage aux poumons, il n’est pas appelé cancer du poumon, mais plutôt métastases pulmonaires provenant du site primaire (par example: métastases pulmonaires provenant d’un cancer du sein).


Croissance tumorale et métastase
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Ganglions lymphatiques

Les ganglions lymphatiques sont de petites structures en forme de haricot situées dans tout le corps et qui font partie du système lymphatique. Celui-ci est un réseau d’organes, de vaisseaux et de ganglions lymphatiques qui contribue à la circulation de liquide corporel (la lymphe) et qui défend le corps contre les microbes et les cellules anormales. Lorsqu’il y a une infection, une blessure ou un cancer dans une partie du corps, les ganglions lymphatiques dans cette région peuvent grossir. Par exemple, lorsque vous avez un rhume ou un mal de gorge, les ganglions lymphatiques de votre cou enflent. Si vous avez consulté un médecin avec de tels symptômes, celui-ci a peut-être palpé votre cou pour vérifier si ces ganglions étaient enflés. Parfois, des cellules cancéreuses se détachent d’une tumeur maligne et se déplacent dans les vaisseaux sanguins ou lymphatiques. Les cellules cancéreuses peuvent se loger dans les ganglions lymphatiques voisins, qui filtrent normalement les microbes et les cellules anormales. Une fois arrivées, elles croîtront et se diviseront pour former une nouvelle tumeur, dont d’autres cellules cancéreuses peuvent se détacher et se répandre ailleurs dans le corps. La propagation du cancer vers les ganglions lymphatiques est un facteur important pour déterminer l’étendue, ou le stade, du cancer. Le nombre de ganglions lymphatiques affectés, la quantité de cellules cancéreuses qu’ils contiennent et leur distance de la tumeur primaire sont des facteurs qui sont pris en considération lorsque votre médecin crée votre plan de traitement.


Types du cancer du poumon

L’identification du type de cancer du poumon est essentielle au développement d’un plan de traitement. Les deux types les plus courants de cancer du poumon sont le cancer du poumon « non à petites cellules » et le cancer du poumon à petites cellules. Les mots petites cellules et non à petites cellules font référence à la taille des cellules contenues dans la tumeur, et non à la taille de la tumeur elle-même.
Le cancer du poumon « non à petites cellules » est le type le plus courant de cancer du poumon, représentant entre 80 % et 85 % de tous les cas. Il existe trois sous-types principaux de cancer du poumon « non à petites cellules ».

  • L’adénocarcinome commence généralement dans les glandes productrices de mucus et se trouve souvent sur les bords extérieurs des poumons. Il s’agit de la forme la plus courante de cancer du poumon en général, ainsi que chez les femmes et les non-fumeurs. Les adénocarcinomes peuvent être provoqués par des changements génétiques connus pour lesquels un traitement ciblé peut s’avérer efficace.
  • Le carcinome squameux se développe généralement dans les cellules qui enveloppent les bronches et les bronchioles plus grosses, et se trouve souvent dans les régions centrales des poumons. Le carcinome squameux est assez courant chez les fumeurs. Les hommes sont plus susceptibles que les femmes de développer un carcinome squameux.
  • Le carcinome à grandes cellules peut apparaître n’importe où dans les poumons, mais on le trouve généralement près de la surface et des bords extérieurs des poumons. Le carcinome à grandes cellules est le sous-type de cancer du poumon « non à petites cellules » qui croît le plus rapidement, et il peut atteindre une très grande taille avant de causer des symptômes. 
L’adénocarcinome et le carcinome à grandes cellules sont parfois appelés cancer du poumon non épidermoïdes ou cancer du poumon « non à petites cellules » non squameux.

Le cancer du poumon à petites cellules représente environ 15 % des cas de cancer du poumon. Ces cancers se développent généralement dans les bronches près du centre des poumons, et ils envahissent les tissus et les ganglions lymphatiques voisins. Le cancer du poumon à petites cellules est également appelé carcinome à cellules en grain d’avoine (« oat cell ») parce que les cellules cancéreuses ont une apparence aplatie au microscope.
Le cancer du poumon à petites cellules a un comportement très différent de celui du cancer du poumon « non à petites cellules » et est plus agressif. Les cellules cancéreuses se divisent plus rapidement pour former de grosses tumeurs qui peuvent se propager dans tout le corps avant d’être détectées.


Autres types de cancer qui affectent les poumons 
Les sarcomes des tissus mous dans les poumons sont rares. Ils apparaissent généralement dans les membranes pleurales et croissent très lentement.
Les carcinoïdes dans les poumons sont des tumeurs rares à la croissance lente qui apparaissent dans les cellules productrices d’hormones situées dans la paroi des bronches et des bronchioles.
Le mésothéliome pleural est un type rare de cancer qui apparaît dans les membranes pleurales qui enveloppent chaque poumon. Il est généralement causé par l’exposition à l’amiante. Bien qu’il ne s’agisse pas réellement d’un cancer du poumon, le mésothéliome pleural est traité par les mêmes spécialistes qui traitent le cancer du poumon.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les autres types de cancer du poumon, veuillez consulter:

Démographie du cancer du poumon

Taux d'incidence1
  •  Le taux d’incidence du cancer du poumon est plus élevé chez les hommes que chez les femmes, mais les taux des deux sexes semblent être en train de converger chez les adultes les plus jeunes
  • Chez les hommes, le taux d’incidence a commencé à plafonner au milieu des années 1980 et il diminue depuis ce temps
  • Chez les femmes, le taux a continué d’augmenter, culminant seulement en 2006
  •  Le tabagisme demeure le facteur de risque le plus important du cancer du poumon, et l’écart entre les taux d’incidence chez les hommes et les femmes reflète l’évolution historique du tabagisme dans ces groupes
Stade du cancer du poumon1
  • La proportion des cancers du poumon de stade I semblait plus élevée chez les femmes (23,7 %) que chez les hommes (17,8 %), et la proportion des cancers du poumon de stade IV semblait plus élevée chez les hommes (52,0 %) que chez les femmes (47,1 %). Toutefois, il est possible que ces différences ne soient pas statistiquement significatives
  • Aucune tendance nette n’est ressortie de la distribution en pourcentage par tranche d’âge, hormis que le pourcentage de cas de stade inconnu augmentait en fonction de l’âge au moment du diagnostic : de 1,1 % chez les personnes de 18 à 59 ans à 8,8 % chez les personnes de 90 ans et plus
  • Le TINA le plus élevé du CPNPC de stade IV était en Nouvelle-Écosse (38,5 pour 100 000) et le plus faible était en Ontario (25,5 pour 100 000). En ce qui a trait au CPPC de stade IV, le TINA le plus élevé a aussi été constaté en Nouvelle-Écosse (9,0 pour 1000), mais le plus faible a été observé en ColombieBritannique (4,3 pour 100 000)
Nouveaux cas prévus en 20172
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Références
1 Comité consultatif des statistiques canadiennes sur le cancer : Statistiques canadiennes sur le cancer 2018. Toronto, ON : Société canadienne du cancer; 2018. Sur Internet : cancer.ca/Canadian-Cancer-Statistics-2018-FR
Comité consultatif de la Société canadienne du cancer : Statistiques canadiennes sur le cancer 2017. Toronto, ON : Société canadienne du cancer; 2017. Sur Internet : cancer.ca/Canadian-Cancer-Statistics-2017-FR.pdf