Arthur Smith

Un cancer du poumon détecté tôt grâce à la tomodensitométrie

Arthur Smith n’avait aucun symptôme de cancer du poumon, ni aucun autre problème de santé. Sa vie quotidienne était axée sur sa famille, son travail et ses loisirs dans le magnifique coin de pays où il a toujours vécu, en Nouvelle-Écosse.

Arthur avait déjà surmonté un cancer de la vessie de stade précoce il y a 11 ans et connaissait donc les avantages du dépistage. Lorsque sa femme lui a montré à la blague une publicité dans le journal local concernant une étude sur le dépistage précoce du cancer du poumon, il s’est dit : « Pourquoi pas? » Il a décidé d’y participer afin de fournir des données qui seraient utiles pour d’autres, mais il était loin de se douter que cette décision allait changer sa vie.

En septembre 2008, à l’âge de 65 ans, Arthur s’est porté candidat pour l’étude sur le dépistage précoce du cancer du poumon. Même s’il n’avait aucun symptôme, il a été admis dans l’étude parce qu’il avait été exposé pendant longtemps à l’amiante dans le cadre de son travail de plombier et avait déjà fumé. Deux mois plus tard, soit en novembre, il a subi une tomodensitométrie (une technique d’imagerie qui permet de visualiser l’intérieur des poumons).

À sa grande surprise, on a découvert une tache sur son poumon droit. Il a été convoqué à une visite de suivi, puis confié aux soins du Dr Michael Johnston, un chirurgien thoracique de l’hôpital Queen Elizabeth II d’Halifax. Un deuxième tomodensitogramme obtenu en février 2009 a indiqué que la taille de la tumeur était passée de 3 à 15 millimètres. Malgré sa croissance rapide, la tumeur était localisée, ce qui faisait d’Arthur un candidat idéal pour la chirurgie. En mars 2009, il a subi une intervention chirurgicale qui a permis d’éliminer la tumeur.

Près d’une année a passé, et Arthur se remet encore de sa chirurgie. Il se sent bien, mais son niveau d’énergie n’est plus le même et il retrouve lentement la force de travailler.

Malgré ces difficultés, l’avenir s’annonce très bien pour Arthur. Il a survécu à deux cancers de stade précoce, ce qui lui fait dire que « quelqu’un veille sur lui ». Il dit qu’il doit 85 % de sa guérison à Shirley, à qui il est marié depuis 43 ans, ainsi qu’à sa famille.

Arthur se préoccupe davantage de ses concitoyens que de lui-même. Il tient à mettre à profit son expérience et son sentiment d’être extrêmement privilégié pour sensibiliser les gens de sa collectivité au cancer et à son dépistage. Son histoire a été rapportée dans le journal local ainsi qu’à la télévision locale, ce qui a convaincu d’autres personnes de participer à l’étude sur le dépistage précoce du cancer du poumon à laquelle il avait participé. Il a également accepté que son cas soit analysé par des étudiants en médecine, et il ne manque jamais une occasion d’offrir du soutien et des encouragements à des personnes atteintes d’un cancer, que ce soit des voisins ou des patients qu’il rencontre à l’hôpital.

Malgré ses deux diagnostics de cancer et toute la batterie de tests et d’examens de suivi qu’il a dû subir au fil des ans, Arthur a le plus grand respect pour les professionnels de la santé. Il souligne les excellents soins prodigués par le Dr Michael Johnston et toute l’équipe de l’hôpital : « Ils veulent toujours en faire plus pour nous! »

Cependant, Arthur a également le sentiment que le système de santé n’accorde pas au cancer du poumon toute l’attention qu’il mérite. À son avis, il est nécessaire d’en faire plus pour accroître le dépistage du cancer du poumon et d’investir davantage pour améliorer les traitements. Sa vie a été sauvée par un test de dépistage précoce qui n’est présentement disponible que dans le cadre d’une étude. Il implore le système de santé de valider le plus rapidement possible les tests de dépistage précoce et de les rendre disponibles à grande échelle.

Pour le moment, Arthur fait sa part en mettant son dossier à la disposition des chercheurs de l’étude sur le dépistage précoce, en racontant son histoire et en aidant des personnes qu’il croise sur son chemin.