Virginia Stoymenoff

Trente-cinq ans après avoir cessé de fumer, Virginia était loin d’imaginer qu’on détecterait un cancer du poumon sur un tomodensitogramme réalisé pour des problèmes urologiques. Retraitée depuis quatre ans, elle était au sommet de sa forme physique et menait une vie bien remplie et active. Le 13 décembre 2003, elle a reçu un diagnostic d’adénocarcinome du poumon, même si elle ne présentait aucun symptôme.

Le choc et la peur ont été ses premières réactions. Elle avait été secrétaire médicale à l’hôpital Princess Margaret dans les années 50, et connaissait donc la gravité d’un cancer du poumon. Grâce au soutien d’un voisin de 87 ans qui avait eu le même cancer à l’âge de 72 ans et avait été en rémission pendant plus de 14 ans après avoir suivi un traitement, elle a retrouvé l’espoir.

En février 2004, la taille de la tumeur de Virginia avait triplé. Une lobectomie a été pratiquée pour enlever son lobe inférieur droit. Suivie par le Dr Susanna Cheng, oncologue médical, et son infirmière, Cathy Selwyn, au Sunnybrook Regional Cancer Centre de Toronto, elle a ensuite subi une série de séances de chimiothérapie. Elle affirme que l’équipe professionnelle du centre lui a fourni des soins exceptionnels et lui a donné beaucoup d’espoir, ce qui lui a permis de triompher même si son pronostic était très incertain.

Cette période a été particulièrement difficile pour Virginia, dont le mari était décédé quatre ans plus tôt. Cependant, elle a obtenu beaucoup d’aide de ses enfants, en particulier de sa belle-fille, Donna, ainsi que de son cercle d’amis intimes, qui l’ont vivement encouragée à rester positive. Elle a continué à faire de l’exercice régulièrement et assume encore ses fonctions d’administratrice de Canadian Macedonian Place tout en poursuivant ses activités au sein du Toronto Mandolin Orchestra et du Schevchenko Musical Ensemble.

Virginia est une survivante du cancer du poumon, mais ce n’est pas ce qui la définit. Elle a été une fille qui a visité sa mère régulièrement jusqu’à son récent décès, à l’âge de 98 ans, une amie pour les nombreuses personnes qui l’ont appuyée dans ses moments difficiles ainsi qu’une mère et une musicienne qui pratique régulièrement la danse en ligne.

Quand on lui demande de partager son expérience avec les autres, Virginia tient à s’adresser à deux groupes en particulier. Elle admet avoir eu de la chance, car son cancer a été détectée tôt, et encourage les gens à subir régulièrement des examens de routine. À ceux qui luttent aujourd’hui contre un cancer du poumon, elle dit : « Continuez à vivre votre vie. Le cancer du poumon n’est pas une condamnation à mort, mais plutôt une raison de plus de mener une vie bien remplie et active ».